La nouvelle du moment, c'est qu'on a à nouveau traversé un continent et un océan dans une petite boite de métal...
Et ça n'a pas été de la tarte !
En plus du décalage horaire et de l'épuisement relativement attendu, le voyage a été ponctué de quelques péripéties.
Principalement : le vol.
On avait tout bien prévu, on était en avance, on avait fait la queue pour l'enregistrement, on avait fait la queue pour la sécurité, on avait bien enlevé nos chaussures, nos manteaux et sorti tous nos appareils électroniques... On avait même veillé à ne pas avoir d'eau dans nos sacs, avant d'en acheter une fois à l'intérieur.
Et on a attendu d'embarquer. Longtemps. Un peu trop. Et toutes les dix minutes à peu près, une annonce nous exhortait à attendre encore un peu plus...
Jusqu'à l'annonce : le vol est annulé !
Mouvement de foule, on ressort tous pour se diriger vers le comptoir.
C'est le moment où on se met à imaginer : on va être coincés, on ne va pas arriver à temps pour Noël, et si on pouvait avoir des places sur un autre vol le même jour, mais en même temps les vols sont presque pleins c'est Noël, et on est deux, et puis on n'a pas couru assez vite il y a trop de gens devant nous dans la queue, mais en même temps on habite ici donc au moins on peut rentrer chez nous au pire du pire...
Presque personne derrière le comptoir pour nous renseigner.
Attente.
Puis mouvement de foule à l'avant de la queue, dans l'autre sens. Des gens crient (en français) que le vol va finalement partir. Des gens demandent (en anglais) ce qu'il se passe. Tout le monde court dans l'autre sens.
Mais on refait la queue à la sécurité, on re-enlève nos chaussures, nos manteaux et on ressort tous nos appareils électroniques... et on jette l'eau à peine entamée qu'on vient d'acheter. C'est la règle, on doit refaire tout le parcours puisqu'on est sortis.
Exemple d'une famille, poussettes, sacs, deux enfants dont un bébé, qui viennent de passer les agents postés à la sortie, il sont plus ou moins SUR la ligne de démarcation. Mais ils ne peuvent pas faire demi-tour, ils doivent refaire tout le chemin à nouveau eux aussi...
Pendant ce temps, annonces nous demandant de rejoindre la porte d’embarquement pour embarquement immédiat.
On court à nouveau.
On embarque.
Et tant qu'on ne vole pas, on attend pour être franchement rassurés...
10h de vol. Peu de sommeil... c'est la journée pour nous.
Attente pour sortir de l'avion. Attente pour passer la frontière. Attente pour récupérer les bagages ("Votre attention s'il vous plait, une panne du tapis roulant nous oblige à arrêter la livraison des bagages pour un temps indéterminé. Merci de votre patience"). Bagages ouverts, un des deux pas refermé et pas du tout rangé (dans l'autre, soigneusement refermé et rangé, seul un petit document glissé dans les vêtements et les cadeaux révèle la fouille).
Un train à avoir. Traversée du terminal, arrivée dans les temps. Juste, mais dans les temps.
Et petite sieste dans le train (pour mon horloge interne, là, c'est la nuit).
Et arrivée dans les familles, avec une journée française à terminer alors que nous sommes déjà debout depuis presque 24h...
Nous voilà donc en France pour quelques temps ! Programme chargé. Joignables sur nos numéros de téléphone français. Pas trop sur internet par contre...
Et un retour à la maison américaine en décalé : je vais rester un peu plus longtemps, histoire de régler les questions de visa et de profiter un peu en France de mes vacances forcées.
A très bientôt !