jeudi 30 juin 2016

Déménagement express

Le week-end dernier, nous avons déménagé... Mais pas loin...

Je vais expliquer, parce que tout cela va sembler un peu soudain à certains !

Et pour expliquer, il faut remonter un peu dans le temps... lorsque nous sommes arrivés dans l'appartment que nous avions trouvé pour le début de notre vie à Los Angeles. On aimait beaucoup notre appartement, et la résidence était vraiment sympa... puis nous avons commencé à entendre des bruits dans un des murs du salon. Un mois après avoir emménagé, on était à peu près sûrs d'avoir des rongeurs dans le mur.

Si nous avons bien signalé le problème aux employés de la résidence dès fin décembre, il nous a fallu attendre le changement de managment et un nouveau signalement (mi-février) pour que quelque chose se passe. Entre temps, une colonie de ce qui s'est avéré être des rats s'est tranquillement installée dans notre mur, pas peureux pour un sous et extrêmement bruyants...

Depuis : la galère. 
Je vous passe les détails. En résumé :
- Du côté des rats : de plus en plus nombreux, de plus en plus bruyants, balades et combats dans le mur à partir du début de soirée jusqu'au lendemain matin, et au bout d'un certain temps une odeur de nid de rongeurs d'abord le long du mur puis de plus en plus présente dans le salon en général.
- Du côté de l'entreprise qui gère les nuisibles : beaucoup de mal à nous croire et promettant que ce serait terminé vite à chaque fois que quelque chose de plus était mis en place.

Le mur ouvert, des pièges placés à l'intérieur, d'abord à l'extérieur de l'appartment, puis des ouverture sdans notre salon aussi. Un mieux, mais jamais de solution définitive.
Pendant notre séjour en France, encore plus de pièges. Problème toujours pas réglé en rentrant (même si un mieux, là encore). Nouvelle entreprise contre les nuisibles, nouvelle solution miracle proposée.

Après des mois donc, à accepter les solutions proposées par l'entreprise censée gérer les nuisibles, à donner régulièrement notre version de la situation au manager de la résidence (version très différente du "deux/trois semaines et c'est réglé" de l'entreprise...) et puis à leur mettre la pression de plus en plus pour que les choses changent... nous en sommes peu à peu arrivés à un ultimatum. 
On est arrivés au bout de notre réserve de patience début juin. Et on ne voulait pas recevoir les gens qui viennent cet été dans ces conditions. Donc : soit on nous proposait une solution pour fin juin, soit on partait pour de bon, en appelant le département de santé publique de la ville sur la route.

Après discussions, conditions, une autre solution miracle découverte pour laquelle on n'a pas attend de voir le résultat, la résidence nous a proposé un transfert dans un nouvel appartement relativement similaire, sans re-signer d'engagement. Ce qui nous allait bien : tout n'est pas parfait, mais les rats sont le seul vrai problème que nous ayons eu, et bien que ce soit un problème d'envergure, on voit bien que tout autre souci est réglé vite et sans frais supplémentaires pour nous.

Une fois la décision prise, c'est allé très vite. Nous sommes donc passé du rez-de-chaussée au dernier étage, dans un appartement presque identique : le salon est un peu moins large, le balcon plus petit, la salle de bain plus classe, l'ensemble plus lumineux, plus de voisin au-dessus, des voisins autour (qu'on n'a pas encore entendus), plus de laverie, d'ascenseur et de vide-ordure juste à côté, plus loin d'un ascenseur donc, plus près de la piscine... et plus de rats dans les murs, surtout. 

Samedi, nous avons tout déménagé. Avec l'aide de Guillaume, un ami de Mathieu, de passage par hasard pour le week-end après une semaine de boulot à San Fransisco ! Une aide qui s'est avérée la bienvenue : c'est toujours sympa d'exploiter un ami en vacances ! :)

Voilà notre nouvel appart... vide. Comme vous pouvez le voir : pas de grand changement finalement.









On vous attend de pied ferme maintenant !


PS : Nous avons donc une nouvelle adresse... Pour ceux qui voudraient/auraient besoin de nous envoyer des choses : c'est la même qu'avant, changez juste le numéro d'appartement de 107 à 333 !

jeudi 23 juin 2016

Activités diverses...

Nous avons fait pas mal de choses pendant ce dernier mois, depuis notre retour....

Nous avons repris les séances hebdomadaires de Game of Thrones sur grand écran, déjà.

Nous avons également revu le dernier épisode de Star Wars, sur grand écran également, lors d'une projection organisée à l'ICT.

Nous avons passé une très bonne soirée chez Su il y a deux semaines et demi, puisqu'elle avait invité quelques amis à dîner et qu'elle avait cuisiné pour tout le monde...



Nous avons aussi fait un tour de quelques micro-brasseries de Downtown il y a une semaine et demi, histoire de profiter de l'excellente culture de la bière locale. En plus, il est très facile de commander des assortiments de bières ici, en quantités plus petites, afin de découvrir plus de choses !








Occasion de découvrir également quelques-une des rues de Downtown...






Et le week-end dernier, nous avons fêté l'anniversaire de Lisa, une stagiaire allemande de l'ICT pour l'été avec laquelle on s'entend bien, dans un bar-restaurant sympathique, au look étonnant...


Avant de passer une bonne partie de la journée de samedi chez l'un des professeurs de l'ICT, pour un excellent combo barbecue au soleil/matchs de foot.


Un mois de juin bien rempli, et rempli de bonnes choses donc !




Baroness en concert au Fonda Theater

Je suis un peu à la bourre, avec tout ça, pour vous raconter ce qu'il s'est passé au mois de juin dans nos vies... Parce qu'en plus des grandes nouvelles, il y a bien sûr aussi les petits plaisirs !

Le 3 juin (vous voyez bien que je suis à la bourre...) nous sommes allés voir Baroness en concert, au Fonda Theater, salle assez célèbre de Hollywood Boulevard. Les places étaient prises depuis un certain temps...




Un concert génial dans une salle superbe ! 
Bien sûr, on a adoré la musique, mais on l'aimait avant alors c'est facile...
Le visuel en fond de scène était très sympa et la couleur changeait selon l'album, évidemment.

La salle, quant à elle, était parfaite pour ce genre de musique : assez grande mais pas immense, avec une déco ambiance boudoir très réussie. 






Sans compter la terrasse...


On a assisté à très peu de concerts pour l'instant... Mais on a bien l'intention de remédier à ce problème !



mercredi 15 juin 2016

Et la grande nouvelle du moment....

J'ai du boulot !

Après huit mois aux Etats-Unis (allez, sept, on compte pas mon mois de vacances en janvier...) et beaucoup de démarches plus ou moins fructueuses (je suis sûre qu'il y en a pleiiiiin qu'on n'a pas eu l'occasion de tester encore !) : me voilà de retour dans la vie active ! Desperate housewife, c'est terminé (mais je garde la piscine, oui, merci). 


Pour répondre à la première question qui vient : non, ce n'est pas un travail de prof... Comme j'ai pu l'expliquer à pas mal de gens ces derniers mois : bosser comme prof ici, c'est presque impossible. Je résume pour ceux qui ne saurait pas encore tout : mes diplômes et concours ne sont pas reconnus. En gros, pour faire reconnaître mon parcours, il faut faire évaluer tous mes diplômes depuis le bac et l'intégralité de mes relevés de notes par une agence accréditée, par document cela revient à entre 150 et 250 dollars. Vous imaginez le nombre de documents. Vous imaginez la somme. Comme on ne s'installe pas ici pour de bon, c'est un investissement qu'on a vite décidé de ne pas faire.
Or, bien entendu, mes diplômes sont nécessaires pour enseigner ici. En tout cas, les universités par exemple ne me laisse postuler à rien sans l'évaluation officielle. Pour les établissements secondaires publiques, c'est un peu différent : il me faut le Credentials de Californie (oui, c'est un état fédéral, tout ça), disons un équivalent du CAPES pour simplifier. Faire reconnaitre mon CAPES en équivalence prendrait des mois, beaucoup de démarches, et bien sûr l'évaluation de mes diplômes. Et une fois le Credentials en poche, il faudrait encore postuler aux postes un par un et être recrutée. Encore plus compliqué donc. Reste le privé (écoles indépendantes), le lycée français et le lycée international. J'ai moi-même mis de côté les établissements religieux : on ne sait pas toujours à qui on a affaire ici, et faut pas déconner, on a tous nos limites. Le lycée français n'a pas de poste de lettres modernes, mais un poste de prof de latin : j'ai postulé, j'ai relancé, je n'ai pas de nouvelles. Le lycée international avait un poste de lettres modernes, mais il ne veulent qu'un agrégé, et sinon un américain. Surtout pas un certifié. Et de toute façon, j'en suis au 5ème CV que je leur envoie sans réponse, on se lasse de tout. J'ai postulé au seul poste, peut-être ouvert, peut-être à mi-temps, d'une école indépendante à distance raisonnable. J'ai postulé, j'ai relancé, je n'ai pas de nouvelles. 


Si vous trainez un peu sur internet sur les blogs, forum, pages facebook d'expatriation, vous découvrez très vite que je suis loin d'être un cas isolé : les conjoints ont très rarement leurs diplômes et parcours reconnus, et peu d'entre eux trouvent un poste exactement dans leur branche. Me reconvertir temporairement est une idée qui est venue assez vite, et comme Armelle me l'a demandé il y a peu : j'étais prof avant de partir, je serai prof en rentrant et probablement pour un certain temps, est-ce que je n'aurais pas envie d'essayer autre chose ?
Si.

J'étais partie pour une recherche de petits boulots (petite prédilection pour la vente de chaussures, j'avoue...), qui avait commencé à donner des résultats. Rien de définitif, mais des pistes, toujours payées au minimum, toujours maximum à mi-temps (mais les gens cumulent plusieurs de ces emplois ici).
Et, suite à une annonce sur une des pages facebook des français de Los Angeles, j'ai postulé pour un poste de réceptionniste de spa. Oui. Mais sans trop d'espoir : je n'ai aucune expérience là dedans, et même si l'annonce précisait "bilingue" et "sens de l'accueil et du contact avec le public", ça restait un boulot particulier dans lequel je n'avais pas d'expérience.

J'ai été prise...
Le principe : une famille de français reprend un spa (nous on appelle ça un institut de massage) à Beverly Hills en ayant pour but de le développer et d'y ajouter un concept particulier, autour du soin du corps et de l'esprit, de l'aromathérapie et de la chromathérapie. 
Ils m'ont recrutée pour être la réceptionniste principale, avec tout ce que ça implique au niveau accueil, téléphone, prise de rendez-vous et vente de produits, mais aussi pour vendre le concept aux clients, leur expliquer, et enfin pour être le lien entre eux d'une part, francophones se débrouillant un peu en anglais, et d'autre part les clients et les employés. Un peu traduction, un peu diplomatie donc.
Le poste est à plein temps (40h), payé un peu au-dessus du minimum. Je travaillerai parfois le soir, parfois le week-end.
J'ai été prise parce que le courant est bien passé lors des deux entretiens qu'on a eu, parce que je suis effectivement bilingue, et parce que finalement ils préféraientt apprendre à quelqu'un à devenir réceptionniste que lui apprendre tout le reste. Il paraît aussi que je présente bien et que j'ai l'air "douce"... Je vous laisse juger ;) J'ai été flattée.

J'ai été recrutée officiellement vendredi matin. J'ai commencé ma formation de réceptionniste lundi matin. Je vais être formée par l'ancienne propriétaire du spa à mi-temps à peu près pendant deux semaines, l'idée étant d'être opérationnelle le 27 juin avec elle présente, puis autonome le 1er juillet. 
J'en suis à deux matinées de formation : je suis crevée et j'ai un peu la tête qui fume... Beaucoup d'informations d'un coup ! Mais l'idée d'apprendre  un nouveau métier me plaît beaucoup, d'autant plus que pour l'instant tout se passe très bien. Je vais perfectionner mon anglais (et rentrer avec l'accent américain, l'horreur !) et mon sens de la vente... 
A mon avis, il va falloir s'attendre désormais à quelques perles de clients sur facebook faute de perles d'élèves ! Pas sûr que ce soit toujours si différent...


En tout cas : je suis plus que contente d'avoir désormais un "vrai" travail, pour de bon, avec mon propre salaire, mes responsabilités et un emploi du temps. 
Le seul point noir ? A priori, je ne vais plus avoir le temps d'aller au Family Center de Mar Vista... Eventuellement un peu si les gosses me manquent trop (qui auraient cru ?) mais pas de manière régulière et donc pas de manière à monter les projets que j'avais en tête. 
Un peu triste, mais je ne regrette pas du tout le choix que j'ai fait !

samedi 11 juin 2016

Copenhague

Et finalement, je me suis aussi retrouvée quelques heures à Copenhague... Pour des questions de vol : nous repartions avec des compagnies différentes, Mathieu et moi (compagnie  américaine payée par l'ICT pour Mathieu, compagnie moins chère pour moi... A venir : un article comparant les compagnies aériennes que nous avons testées, pour ceux qui hésitent encore !)
J'avais un vol Venise-Copenhague, puis un vol Copenhague-Los Angeles le lendemain : j'ai donc pris une chambre dans le centre de Copenhague, très facilement accessible de l'aéroport, et je me suis promenée un peu.

J'ai adoré Copenhague.
C'est une ville très différente de Venise justement : pas forcément très impressionnante au niveau de l'architecture mais avec une ambiance très agréable. 
J'ai eu l'impression d'être à un carrefour entre le nord et le sud...
D'une part, une ville nordique, sans aucun doute. Avec les gros batiments modernes, la brique rouge, le respect des règles et des gens, la cuisine salade-poisson fumé-légumes grillés-patisseries épicées, une ambiance et des paysages assez similaire à ce que j'ai pu rencontrer plus au nord.
Mais d'autre part : plein de vélos, des maisons de toutes les couleurs, des rues moins à angle droit, des restaurants de toutes les origines... un respect tout relatif des règles : feux et voies de circulation ne sont pas si strictement observés qu'on pourrait le croire... et des terrasses, partout, avec, pire : des gens qui se parlent, pendant assez longtemps ! Un peu de la douceur de vivre et du bordel qu'on trouve plus au sud. 






























Peut-être pas la ville que l'on va vraiment visiter, avec les photos de carte postale et les bâtiments historiques (même si niveau musées, il me semble que c'est très riche...). Une ville dans laquelle on retournera probablement passer un bon moment tous les deux ! Et que je conseille pour un week-end tranquille dans une capitale européenne inconnue...

vendredi 10 juin 2016

Découverte de Venise...

A la fin de notre voyage en Europe, nous nous sommes retrouvés à passer quelques jours à Venise ! Ce n'était pas une ville placée en priorité sur notre liste de voyages, et en particulier pas pendant que nous vivions aux Etats-Unis. Mais la conférence de Mathieu ayant lieu à Portoroz, située en Slovénie juste en face de Venise, Venise était l'aéroport le plus près. Et donc les vols payés par l'ICT arrivaient et repartaient de Venise. Mathieu allait donc repartir de Venise après la conférence. Et moi de Paris. Triste, hein ?

J'ai donc rejoint Mathieu à Venise, à la fin de la conférence, pour passer trois jours ensemble sur la lagune...


Ne vous fiez pas à cette photo : vous allez voir, si nous sommes arrivés sous le soleil, ça n'a pas duré... On a eu droit à Venise sous la pluie ! Et tellement sous la pluie, qu'à la fin les flaques étaient vraiment très grosses place San Marco...



On s'est donc réfugiés à l'intérieur des musées/églises/vaporetti pendant les averses (enfin... quand on y arrivait) et on s'est promenés pendant les éclaircies !!

Venise était une découverte pour moi, et une redécouverte pour Mathieu qui y était déjà allé petit. C'est une ville qu'on a beaucoup aimée, une ville qui vaut franchement le coup d'être visitée. Mais qui a ses bons et ses mauvais côtés...

Dans les bons côtés, déjà, il y a ça.













Voilà. La cuisine italienne, déjà, c'est vachement sympa, mais la cuisine italienne version produits de la mer : on ne peut pas résister.

Dans les bons côtés, il y a bien sûr aussi la beauté architecturale de la ville : églises à tous les coins de rues, palais le long du canal, les couleurs omniprésentes, les ponts, l'île-cimetière de San Michele (photos interdites... Hélas...)...

































Venise, c'est aussi un labyrinthe, où l'on peut se perdre, et où les petites rues sont souvent bien plus intéressantes que les grandes...






Et c'est surtout l'eau, partout... C'est beau, c'est agréable à voir et à parcourir. On a adoré prendre le bateau comme on prend le bus ailleurs.













Mais comme le bus ailleurs : on est confronté à des embouteillages...



Et on arrive là à ce qui nous a le plus gêné : Venise est une ville touristique, très touristique. Et on n'était même pas à la période la plus chargée, et il ne faisait même pas beau... Les gens sont partout, et on aurait plus apprécié ce genre de ville avec moins de monde, se perdre un peu plus, écouter le silence, observer la ville tomber lentement en morceaux...
Venise est une ancienne ville richissime, qui n'a plus les moyens de se maintenir en bon état. Les façades décrépies, les tours de travers, le bois aux couleurs fatigués... tout cela appelle à une forme de flânerie mélancolique. C'est un sentiment qui a existé dans ces rues : pour preuve un certain nombre d'auteurs du XXème siècle dont celui que me parle le plus : Hugo Pratt. Il a puisé dans Venise un mysticisme nostalgique qu'on imagine facilement suinter des façades, des minuscules rues, des canaux... 
Mais là, finalement, entre la foule, pas toujours respectueuse, les vendeurs, pas toujours honnêtes, les babioles rarement authentiques agitées devant nos yeux et les gondoles débordantes de tissus dorés kitschissimes... J'ai eu l'impression de ne jamais pouvoir réussir à atteindre cette beauté moins superficielle et plus profondément émotionnelle que je sentais dessous. Dommage...





Ah oui, et c'est toujours moins sympa de visiter une ville dans l'odeur d'urine et en slalomant entre les poubelles éventrées par les animaux...



En fait, Venise m'a semblé une très belle ville, une ville que je suis très contente d'avoir découverte... Mais je ne vais pas me précipiter pour y retourner. J'ai le sentiment d'avoir vu ce qu'il y avait à voir, pas tous les monuments, ni tous les détails, mais ce que je n'ai pas vu ne me manque pas. A l'inverse des Cinque Terre, par exemple, où j'ai le sentiment de pouvoir retourner tous les ans sans regret (si seulement il n'y avait pas pleeeein d'autres endroits dans le même cas... et encore pluuus d'endroits que je n'ai jamais visités !)